PBK Impulse

Flying around the World

Depuis la fameuse épopée du Raid Latécoère d’octobre 2016 où nous avions espéré s’échapper du groupe de 25 aéroplanes pour aller voir les fameuses îles espagnoles en face des côtes marocaines, nous réalisons enfin notre rêve… Les Canaries nous voici!

Ci-dessous notre trajet tel qu’espéré et exactement tel que réalisé:

Lausanne-Lanzarote en environ 13h de vol, un seul avion et 4 pilotes qui se sont relayés et entre aidés pour y arriver… avec l’approche de la piste de Lanzarote ci-dessous le 10 avril 2018:

Le 7 octobre, on quitte définitivement le continent africain… départ de Tetouan au Maroc, pour rejoindre Almeria, Castellon, Lezignan, Grenoble-Isère pour enfin arriver à Lausanne sous un temps gris et froid…. On est passé des 36°C de Marrakech au moins de 10°C de Lausanne… c’est dur dur…. sans compter la fatigue de cette aventure… il va falloir quelques jours pour s’en remettre.

Ce dimanche les 5 pilotes du PBK se sont retrouvés pour un grand nettoyage en profondeur et essayer d’extirper un maximum de sable de l’avion!

Voici des photos de ces 3 derniers jours de retour.

retour001TetouanGibraltar passageEstepona côte espagnoleAlmeria et les pleins sont faitsCôte espagnoleBenidorm et ses immeubles monstrueuxCastellon de la PlanaArrivée à LausanneFait pas chaud avant de poserLe grand nettoyage du HB-PBK devant le hangar 6 de LSGL

Notre journée du 6 septembre était simplement prévue avec un vol Agadir-Rabat….
Mais le Roi en a décidé autrement, car il a subitement pensé qu’il irait faire aussi un petit tour par Rabat avec son Jet privé et il a donc fait fermer l’Aéroport pour ne pas être gêné par la foule…
DONC nous avons dû changer les plans, et se rabattre sur Marrakech et passer ensuite la nuit à Tetouan.
QUELLE Chance pour nous, car Marrakech est une destination dont nous rêvions tous… et nous y voilà pour qq heures et avons pu discuter et lier de bons contact avec l’Aéroclub Royal de Marrakech!

Les vols à travers l’Atlas et le nord du Maroc étaient encore une fois effectués au dessus de paysages absolument sublimes de couleurs!

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dsc04345MarocMarocMaroc

 

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Nous voilà participants du raid depuis une dizaine de jours et forcément, certains moments tout à fait improbables se sont passés.

Que ce soit avec les participants, les contrôleurs aériens, ou encore nos charmantes « Miss France aéronautique », certains échanges méritent, à mon sens, d’être partagés. Pour des questions d’image, nous ne publierons pas les noms des personnes incriminées, ni les immatriculations des avions . La liste n’est pas exhaustive.

Arrivée des appareils en NVFR à Dakar

Nos braves contrôleurs étaient (comme d’habitude) quelque peu désemparés par l’arrivée soudaine, mais néanmoins prévue, de nos 21 avions…

(Je vous le promet, avec l’accent du coin c’était délicieux)

Contrôleur TWR : ‘F-XXXX autorisé vent arrière main gauche piste 36, rappelez finale’
F-XXXX : ‘Autorisé vent arrière main gauche piste 36, on rappelle finale’

Pour une raison que nous iniorons, le pilote en approche a décidé de faire une remise de gaz…

F-XXXX : ‘F-XXX remise de gaz’

Sans doute la goutte de trop pour notre contrôleur (et son superviseur qui se trouve juste au-dessus de son épaule), déjà à bout, manifeste son mécontentement de manière assez peu conventionnelle.

Superviseur TWR en bruit de fond : ‘POURQUOI VOUS AVEZ REMIS LES GAZSSSSS ?’
Contrôleur TWR : ‘MONSIEUR, JE VEUX QUE VOUS ATTERRISSIEZ!’

Après un circuit standard, l’avion à pu atterrir sur la piste 36…

Repas en compagnie de Misse France aéronautique ainsi que ces 2 premières dauphines

Le repas avançant et les discussion également, nous posons la question suivante à une dauphine. A question bête, réponse bête…

– ‘Tu prends un traitement contre la malaria?’
– ‘Oui, en fait mon médecin m’à dit que ce n’était pas nécessaire et ma directrice (la cheffe des miss) me la vivement conseillé, donc j’en prends…’
– ‘Ah donc tu préfère suivre les conseils de ta directrice par rapport à ceux du médecin?!’
– ‘Ben oui, car elle s’est renseignée et elle sait probablement du quoi elle parle, et les médecins ça change tout le temps d’avis…’

Ok 🙂

Toujours un peu plus tard durant le repas, nous parlons de l’écharpe de miss France aéronautique.

– ‘A la fin de ton mandat tu vas devoir la rendre ton écharpe?’
– ‘Non je peux la garder car c’est écrit 2016 et l’année prochaine ont sera en 2017 donc sa sera une nouvelle avec écrit 2017…’
– (Avec humour et tout en rigolant) Ah vraiment?!
– ‘Ah ben oui!’

Et à la deuxième dauphine de demander
– ‘Ah il vont en faire une nouvelle?’

Well Well Well…

Arrivée à Saint-Louis du Sénégal

Notre expérience avec le contrôle aérien Sénégalais nous à forcé à mettre en place des techniques sensées leur faciliter la tâche. C’est donc par salve de 7 avions que nous arrivons sur St-Louis. Le premier appareil de chaque salve est le leader et c’est lui qui est chargé de faire une seule communication avec la tour pour tous les autres.

Arrivé à quelques nautiques du terrain, le leader prends contact avec la tour de St-Louis et lui indique la situation ainsi que nos intentions. Nous poursuivons notre approche selon les instructions…

Mais, d’un seul coup, le contrôleur TWR (en realité l’aéroport de St-Louis n’est pas contrôlé, donc le brave homme ne sert à rien) pense utile de savoir combien de personnes se trouvent à bord de chaque appareil… (Le mec se donne de la peine et en a…)

Le leader, dont l’équipage est composé du pilote, 2 passagers du RAID et une dauphine de Miss France Aéronautique, lui donne l’information.

F-YYYY: ‘Le XY 2 personnes, … , et nous-même XZ 3 personne et demi’
Contrôleur TWR: ‘XZ Pouvez-vous svp confirmez le nombre de personnes à bord ?’
F-YYYY: ‘XZ, Ok 4 personnes à bord’

hé ouais, pas facile d’être une miss…

Tout d’abord, l’équipe du PBK Impulse s’excuse du léger relâchement constaté en terme de publication d’articles. Vous avez été plusieurs à nous demander si tout allait bien. En effet, depuis le départ de Essaouira les connexions wifi sont précaires et ne nous permettent pas réellement de publier autant d’articles que nous le souhaitons (et encore moins les photos ad hoc…)

Dakhla est le dernier terrain Marocain avant la Mauritanie et le Sénégal. Nous prévoyons un trajet long et fatiguant afin de rallier Dakar le soir même. La Mauritanie est effectivement un pays moyennement accueillant pour nous autres les braves petits pilotes privés. Pour des raisons technique nous allons quand même faire une escale à Nouakchott, capitale du dit pays. Le départ de Dakhla est retardé pour des raisons évidentes de météo. Une couche de stratus compacte à 600ft est présente sur la zone et les instructions Marocaines sont strictes; Il faut minimum 1500ft de plafond pour pouvoir partir. Après plusieurs heures d’attente la couche se déchire gentiment, nous laissant croire à un départ imminent. C’était sans compter sur le contrôleur TWR, quelque peu zêlé, qui continue de publier des METAR avec la notion broken 600ft… Finalement nous pouvons partir avec un retard critique (vous verrez pourquoi) d’environ 3 heures.

La navigation doit être précise, et le passage de la frontière Maroco-Mauritanienne doit être fait au dessus d’un checkpoint dont nous avons reçu les coordonnées lors du briefing du matin. Il parait que les soldats veulent nous suivre à la jumelle (mouais… j’ai quand même un doute). Mais bon, nous nous plions au jeu et survolons le point qui se trouve en zone minée avec exactitude (si si, faut pas avoir une panne moteur ici). Après le passage de cette zone, nous rejoignons gentiment la côte et procédons de manière identique au vol précédent, soit un survol côtier à basse altitude avec la musique à fond dans l’intercom. Nous avons pu constaté que les QNH donnés par le contrôle aérien était souvent inexactes 🙂 (quand on vole au niveau de la mer, notre altimètre qui est réglé sur le QNH devrait nous indiquer 0m, et là ce n’était pas le cas) Mais bon, faut pas trop le leur dire. Mis à part ce détail, nous avançons dans notre vol et contemplons la faune et la flore avec beaucoup d’attention.

Après environ 2h50 de vol, nous arrivons à Nouakchott où nous sommes accueillis par les autorités et la télévision nationale.

Après avoir refuellé nos machines, nous décollons en direction de Dakar. Notre heure d’arrivée prévue est à 18h31, soit 29 minutes avant la nuit. Le retard pris à Nouakchott va impliquer que plusieurs équipages devrons se poser sur l’aéroport international de Dakar en night VFR. Quelle chance!

Cette fois ça y est, nous sommes arrivés au point le plus au sud de notre aventure après 22 heures de vol.

Prise en sandwich entre une dune et un nuage, la forme caractéristique de la péninsule ibérique se découpe, en jaune sur fond bleu. Au premier plan, près d’un palmier, un bédouin semble implorer un aéronef biplan, flanqué de cocardes tricolores, surgissant du ciel à vive allure. Dans ce décor aux couleurs saturées, la côte méditerranéenne est soulignée d’un ruban rouge vif qui unit Toulouse à Casablanca, passant par Barcelone, Gibraltar, Tánger ou Rabat, autant de lieux aux noms évocateurs.

Je me revois aux premières heures de ma formation de pilote, coi devant cette affiche suspendue dans le club-house d’AéroFormation, rêvant d’aventures et d’immensités désertiques, me promettant de rejoindre par les airs, un jour, cet autre continent. Une décennie plus tard, répondant à l’appel d’un groupe hétéroclite de mammifères migrateurs, c’est en avion de ligne que je franchis (enfin !) les quelques miles nautiques qui séparent mes proches et mon quotidien de cet Ailleurs fait de vent, de pression d’huile et d’Inconnu, pour convoyer sur le retour un HB-PBK bigarré parti bien loin. Ce trajet assisté, frustrant de prime abord, je le découvre suffisamment long pour mesurer le chemin parcouru.

Horaires, hôtesses, contrôles de « sécurité », plateaux « repas », media-centers… Il y a 100 ans bientôt, couvrir cette distance demandait certes plus de temps, mais surtout quelques aptitudes et certaines dispositions ! C’est un brin cynique donc que j’imagine les Pionniers, visages maculés de projections d’huile, interloqués par le spectacle affligeant de ces touristes en gougounes qui, au fil des ans, ont progressivement remplacé les sacs postaux dans les soutes d’aérodynes hypertrophiés. Ont-ils jamais envisagé, dans leur vie qu’on voudrait volontiers dangereuses et solitaires, combien le monde allait changer dans leur traînée ? Qu’il en fallait du courage, de l’audace, de l’insolence même, au sortir d’une Guerre Mondiale pour imaginer et croire que des morceaux de bois entoilés allaient relier les Hommes…

Partir sur leurs traces, même dans le confort de cette cabine pressurisée, c’est honorer tout cela. Je le comprends à présent.

Heureusement qu’on n’a pas oublié de respirer …. Le vol du 29 septembre de Laayoune – Dakhla était tout simplement fascinant !!!

Tout du long à 500ft, voir moins, le plaisir était permanent avec des falaises colorées, des petits villages aux barques multicolores , une mer avec des plages idylliques….. Et pour couronner le tout des énormes bateau échoués sur les plages!

28 septembre, après une longue attente toute la matinée à l’hôtel on se rend enfin à l’aéroport d’Essaouira pour….. attendre…. Mais enfin nous décollons et effectuons un vol dans des conditions assez difficiles et fatiguantes durant plus de 2h30 pour arriver sur la piste la plus mythique du trajet : Cap Juby ou Tarfaya!

Nous y sommes presque les premiers pour aider les organisateurs et vivons les arrivées des 18 autres avions. 

Juste incroyable moment sur cette piste en terre…..

 »Le vol PBK impulse à destination de tarfaya est retardé pour cause météo » Chouette… Les rentrées maritimes ont eu raison de notre vol. Enfin pour l’instant.. Brouillard persistant et visibilité horizontale proche des 300m. Mais bon soit.

(Pour les connaisseurs, le cocotier au dernier plan est en fait une BTS GSM. Au Maroc, les antennes se fondent dans le paysage).

La navigation du jour nous amènera jusqu’à Tarfaya. Piste ô combien mythique qu’il est inutile de chercher sur les cartes, car vous ne la trouverez pas! Cette piste est préparée puis ouverte exceptionnellement deux fois par année pour le Raid. Nous poserons en plein Sahara et à même le sable.

Inch’allah, nous décollerons quand même dans la matinée et feront alors partie des 1500 pilotes à avoir foulé les  »installations » de Tarfaya.

Plus d’informations à notre arrivée pour autant qu’un accès internet existe.

Tschüss!

Voici le trajet du vol du jour du 28 septembre, si le départ à bien lieu :

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Plus nous allons vers le sud plus les paysages semblent incroyables… le vol côtier de Casablanca à Essaouira a confirmé cette impression. En volant au dessus de la plage entre 600 et 800 pieds, en volant parfois un peu plus sur la mer ou plus sur les terres, on n’a pu que s’extasier pendant les plus de 2 heures de vols où Denis était aux commandes. La brume de mer jouant à cacher certaines parties de côte renforçait encore un peu les sensations de découvrir un pays mystérieux et très sauvage.

Grande mosquée de CasablancaNos premiers flamands roses

Salines au bord de merSalines côtièrespat_27sept_1852-6Dunes au nord d'EssaouiraEssaouira, ville fortifiéeEssaouiraApproche sur Essouira GGMI

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Essaouira, petit village de pêcheurs niché au 31ème parallèle nord sur la côte ouest africaine. Nous venons à peine d’y arriver que déjà nous partons à la recherche d’activités pour l’après-midi. Après un repas constitué de poisson frais que nous avons consommé au port, nous arpentons les rues de l’ancienne médina ainsi que les traditionnels souks, plus par curiosité que par intérêt je dois l’admettre. Entre échoppes et terrasses, nous nous faisons alpaguer par des commerçants vraisemblablement au chômage technique qui sont tous désireux de nous revendre le moindre petit bibelot en guise de souvenir.

dsc02812-copiepat_27sept_essa02827Après avoir accompli notre marche digestive, nous décidons (d’un commun accord) de poursuivre notre après-midi sur une note des plus …comment dire?… écologique. Direction le sud d’Essaouira pour une sortie en quad sur les dunes le long de la plage.

C’est hilares que nous prenons possession de nos Yamaha 350cc sous la supervision de notre guide. Après distribution des charlottes de protection et des casques ad hoc, nous voilà fin prêts pour une heure d’excursion.

pat_27sept_essa02858Le parcours commence par une petite  »marche d’accoutumance » avant de s’enfoncer dans la forêt sablonneuse du bord de mer. Rapidement, chacun prend confiance en la machine et l’allure s’accroît considérablement (ouais…, et même que le guide il arrivait plus à nous semer parce qu’on lui collait grave aux fesses).pat_27sept_essa02866

Le décor se dégage et nous voilà à  »fond les manoilles »  sur le bord de plage. Entre passage de dunes et drift dans le sable, l’ambiance monte de plus en plus. Comme disait l’autre :  »C’est trop beau quand le quad il chasse du cul… » C’était vrai jusqu’au moment où le pilote se fit chasser son propre cul du quad… (et le quad renversé par la même occasion, mais heureusement c’était à basse vitesse).

Après la remise sur pattes de la machine et l’incontournable blâme, l’expédition reprend avec un retour vers le point de départ. A partir de ce moment c’est la course durant dix bonnes minutes (avec vent de face) le long du bord de mer! L’expédition se termine par le passage à travers un ancien fort portugais désormais abandonné. C’est avec les dents pleines de sable que nous rendons nos machines et prenons congé de Hussain, notre guide!pat_27sept_essa02847